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Henri Lecoq
 
Henri Lecoq naquit à Avesnes-sur-Helpe (Nord), le 14 Avril 1802. Il vint étudier à Paris dans la meilleure école de pharmacie, tout en poursuivant des études de botanique qui le passionnaient et en découvrant la géologie et la minéralogie. Interne en pharmacie à l’hôpital de la Salpêtrière, il reçut par erreur une lettre destinée à Louis-Etienne Le Cocq, commissaire aux poudres. Cette lettre providentielle émanait d’Antoine Blatin, maire de Clermont-Ferrand, qui cherchait un candidat pour succéder à l’abbé Lacoste, décédé, à la direction du jardin botanique et du cabinet d’histoire naturelle de sa ville. Il obtint le poste, en  1826 ou 1827, et se vit confier la chaire d'histoire naturelle nouvellement créée par la municipalité. 
 
En 1830, il ouvrit dans sa ville d'adoption une pharmacie, dont il laissa rapidement la gestion à Jean-Baptiste Bargoin, mais dont il consacra la majeure partie des revenus à  ses travaux de recherches. La même année, il épousa une demoiselle Nivet, fille du médecin d'Aigueperse. Cette dernière mourut moins d’un an plus tard et, fidèle à  sa mémoire, il ne contracta aucune autre union, et demeura très proche de M. Nivet, son beau-frère. Il installa un laboratoire, dans l’arrière cour de la pharmacie, où il développa des spécialités pharmaceutiques ; il proposa notamment un succédané du café à base de glands doux ; critique de la pratique de la pharmacie d’officine de l’époque, en 1848, il demanda à l’Assemblée nationale une nouvelle législation en tant que délégué du Conseil supérieur de l’agriculture et du commerce ; il s’impliqua activement dans l’exploitation des eaux thermales et amassa au fil du temps une fortune considérable qui lui servit à financer ses travaux scientifiques. 
 
Très lié aussi avec Jean-Baptiste Bouillet, qui lui avait été recommandé comme naturaliste par des amis parisiens, il parcourut l'Auvergne en sa compagnie, récoltant au cours de ses expéditions, des échantillons de roches et de plantes pour nourrir son herbier.  Il publia alors plusieurs itinéraires pittoresques et scientifiques de la région. Ses nombreuses recherches et publications en firent un savant reconnu, en France comme à l’étranger,  dont les cours étaient appréciés. En 1854, la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand vit le jour. La chaire d’histoire naturelle lui fut proposée, mais Lecoq, malgré ses travaux, n’était même pas bachelier. Il obtint une dispense, mais dut soutenir une thèse universitaire. 
 
Il redessina et agrandit le jardin de plantes de Clermont-Ferrand dans lequel il construisit des serres et créa une école de pisciculture. Conservateur du muséum de la ville, il en enrichit les collections par ses propres découvertes, par des acquisitions  et par des dons prestigieux (Lavoisier). Il acheta  en 1854 la collection de Pierre-Louis Duclos, constituée de 80000 spécimens provenant du monde entier et représentant tous les groupes de mollusques. Le musée fut déménagé dans la nouvelle Faculté (actuel Rectorat). 
 
Henri Lecoq mourut,  le 14 Août 1871, après avoir légué à la ville ses collections, bouleversé par les événements qui ensanglantaient alors la France.
 
 
Publicité pour le café de glands doux
 
Vue de la vallée du Mont-Dore et de Jean-Baptiste Bouillet
par Louis Raymond 1832 – Coll. Muséum Henri Lecoq
 
 
Au hasard des salles du musée nous allons découvrir des informations concernant Blaise Pascal et son époque, l'informatique, la zoologie, la botanique, la pétrographie et la géologie en relation avec l'Auvergne.
 

 
Blaise Pascal
 
 
  
Les savants européens
 
  
 
 
  
 
 
  
 

 
 

 
 
L’informatique
 
 
 
Evolution d’une Révolution
 
Les microprocesseurs sont aujourd’hui partout. De la cuisine aux usines, ils animent les robots au fond des mers et dirigent les satellites.
 
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 La Pascaline (1652) – Source : Wikipédia
 
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Trois hommes sont à l’origine de ce prodigieux développement. Tout d’abord Pascal fut le premier à concevoir une machine qui exécutait des opérations arithmétiques automatiquement, ce qui, à l’époque, était considéré comme le propre de l’homme et de son intelligence. En 1725, un ouvrier lyonnais, inspiré par le mécanisme des boîtes à musique, Basile Bouchon, eut l’idée d’utiliser un ruban de papier perforé pour conduire les métiers à tisser. En 1727, Jean-Baptiste Falcon, assistant de Bouchon, remplaça le ruban par des cartes reliées entre elles et articulées. Pendant ce temps, un mécanicien de génie, Vaucanson (1709-1782), s’employait à la fabrication d’automates. En 1801, reprenant les idées de ses devanciers, Joseph-Marie Jacquard (1752-1834), créa le célèbre métier à tisser programmable qui porta son nom. Ce type de machine était appelé à connaître une large diffusion. 
Enfin le mathématicien anglais Charles Babbage (1791-1871) utilisa les inventions de Pascal et de Jacquard pour créer une machine à calculer programmable. Il la décrivit et l’expliqua jusqu’à la fin de ses jours mais elle était trop complexe pour être réalisée à son époque. Beaucoup de personnes s’intéressèrent aux travaux de Babbage, mais rien de concret ne se fit jusqu’au développement, une centaine d’années plus tard, des premiers ordinateurs des années 1940, inspirés de sa machine analytique. 
 
En 1943, le Z3, un calculateur électromécanique fut conçu et réalisé par l'ingénieur allemand Konrad Zuse à Berlin. A peu près à la même époque, les Anglais construisirent le premier calculateur électronique fondé sur le système binaire, le Colossus, constitué de 1500 puis de 2400 tubes à vide, qui réalisait 5000 opérations par seconde, lequel fut employé à la cryptanalyse du code Lorenz pendant la Seconde guerre mondiale. Mais c’est l’ENIAC américain qui devait voler la vedette aux autres machine, comme premier ordinateur électronique pouvant être reprogrammé pour réaliser tous les calculs ; à partir de l’année 1943, l'armée américaine finança le projet pour les besoins de son laboratoire de recherche en balistique ; l’ordinateur fut opérationnel  dès 1946, mais dut être arrêté rapidement pour être rénové et sa mémoire augmentée ; il se caractérisait par ses grandes dimensions et aussi par son programme câblé, ce qui rendait sa reprogrammation difficile. 
 
Le métier à tisser de Jacquard
Source : Wikipédia
 
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 L’ENIAC, le dinosaure des ordinateurs - Source : Wikipédia
 
La phase suivante fut l’utilisation d’un programme enregistré plus facile à changer. Les premiers ordinateurs commercialisables firent alors leur apparition. Leur mémoire était des tambours magnétiques. Ces ordinateurs étaient encore d’une taille imposante et exigeaient pour fonctionner une climatisation et un degré d’hygrométrie contrôlé. Ils se programmaient d’abord en langage machine. Progressivement d’autres langages de plus en plus évolués apparurent, en même temps que les mémoires devenaient de plus en plus statiques, évitant ainsi les problèmes posés par les déplacement mécaniques. Ces mémoires gagnaient en puissance en même temps qu’en petitesse. Certaines fonctions répétitives furent programmées une fois pour toute et livrées avec la machine sous forme de ce que l’on appela un système d’exploitation. Le monde des ordinateurs se subdivisa dès lors en deux domaines : celui du hardware (quincaillerie) et celui du software (logiciel).
 
Grâce aux progrès de l’électronique, accélérés par les besoins de miniaturisation du programme spatial américain, ces ordinateurs furent réduits, en moins de 30 ans à la taille et à la simplicité d’utilisation que nous leurs connaissons aujourd’hui. Ted Hoff d’Intel, inspiré par les possibilité qu’offrait la miniaturisation, créa un circuit intégré polyvalent unique, avec l’aide de Federico  Faggin, pour un ensemble de calculatrices électroniques de la firme japonaise Busicom . Intel compris rapidement l’importance e l’invention du microprocesseur. Cette entreprise racheta les droits de commercialisation à Busicom et mit sur le marché les microprocesseur fin 1971.
 
Aujourd’hui des dizaines de milliards de microprocesseurs sont produits chaque année pour bâtir notre société technologique du 21ème siècle. La lumière a gagné sa place à côté de l’électricité pour la transmission des flux. Et, alors qu’au début l’informatique, travailler sur un ordinateur était affaire de spécialistes, aujourd’hui presque tout le monde possède un ordinateur sur son bureau.
 

Chronologie de l'évolution de la vie sur la Terre
(compilation de diverses sources hors musée)

-3.8 milliards d'années :  apparition des premières formes de vie sur la Terre; ce sont de simples cellules d'organismes procaryotiques (dont le noyau cellulaire est mêlé au cytoplasme) : les bactéries. Leurs descendantes sont toujours parmi nous!

-2 milliards d'années : apparition de la cellule eucaryote avec un noyau et généralement des mitochondries impliquées dans différents processus tels que la communication, la différenciation, l'apoptose (mort cellulaire programmée) et la régulation du cycle cellulaire.

-1,2 milliards d'années : apparition de micro-algues, puis d'algues, rouges dans les eaux les plus sombres, vertes en faible profondeur; d'abord flottantes, elles finissent par s'accrocher aux rochers pour donner naissance aux plantes.

-720 millions d'années : des calculs statistiques sur l'ADN laissent supposer que le règne animal remonterait jusque là.

-650 millions d'années : apparition des premiers animaux dans les océans : les éponges; ils seront longtemps considérés comme des plantes aquatiques; leurs descendants sont les gorgones et les coraux.

-635 à -542 millions d'années : période de l'Ediacarien.

-558 millions d'années : apparition d'un animal ovale et plat, avec une dorsale centrale, sans bouche, ni intestin, ni anus, qui mesure quelques dizaines de centimètres et qui vit au fond des océans, le dickinsonia, dont on s'est demandé longtemps s'il appartenait au règne animal ou au règne végétal.

-555 millions d'années : la taille des organismes augmente et l'on commence à voir apparaître des méduses.

-541 à -485 millions d'années : Au Cambrien apparaissent les trilobites, les conodontes, les ancêtres des palourdes, des bigorneaux, des crabes, des crevettes, des homards, des étoiles de mer et des oursins. Le Cambrien marque le début de l'ère primaire, celle des poissons, ou Paléozoïque.

-530 millions d'années : la vie planctonique continue de se diversifier et d'évoluer. Les ancêtres des poissons ne possèdent encore ni vertèbres, ni mâchoire, mais une armature interne cartilagineuse que garderont requins et raies.

-485 à -443 millions d'années : pendant l'Ordovicien se forment des couches géologiques de pétrole et de gaz. L'océan et l'atmosphère terrestre se refroidissent. Les continents de l'hémisphère sud se sont regroupés en un super continent : le Godwana. On assiste à une véritable explosion de la biodiversité mais aussi à une extinction massive des espèces au début et en fin de période. On notera l'apparition des champignons terrestres. (Première grande extinction voici 445 millions d'années : 70% des espèces disparaissent; ce désastre écologique serait la conséquence de l'explosion  d'une étoile qui aurait entraîné des modifications chimique de l'atmosphère chargeant ce dernier de dioxyde d'azote qui aurait intercepté les rayons du soleil et causé une chute de température accompagnée d'une glaciation rendant une grande partie de la Terre, eaux comprises, inhabitable).

- 480 millions d'années : apparition de mousses adaptées aux milieux humides.

-450 millions d'années: aidés par la nourriture et l'énergie procurée par les plantes, les arthropodes, insectes, araignées, mille-pattes, scorpions et crustacés sortent des eaux pour peupler la Terre. Les arthropodes représentent 80% des espèces animales connues actuelles et forment le phylum (souche d'où est issue une série généalogique) le plus diversifié du monde animal.

-443 à -419 millions d'années : pendant le Silurien, le Godwana reste dans les latitudes hautes de l'hémisphère sud mais la calotte glaciaire se réduit. Des formes primitives de plantes multicellulaires envahissent les terres. Les poissons se diversifient et développent des écailles mobiles. Des scorpions, dont certains atteignent plusieurs mètres de long, peuplent les mers. Des poches de gaz et de pétrole se forment.

-417 à -350 millions d'années : au cours du Dévonien, apparaissent les ammonites. Des changements d'importance modifient profondément le règne végétal, dont un sera capital : l'apparition d'une matière capable de rigidifier les tissus : le bois. On notera que la diversification végétale ne s'accomplit pas par la compétition mais par l'entraide et parfois aussi l'association avec le monde animal. (Deuxième grande extinction voici 385 millions d'années due à l'effet de serre et au manque d'oxygène; 75% des espèces disparaissent, mais les arbres résistent mieux et reconstituent l'oxygène.)

-365 millions d'années : les tétrapodes sont les premiers vertébrés dotés de deux paires de pattes et d'une respiration normalement pulmonaire à sortir des eaux; ils n'ont qu'une obsession: éviter de se déshydrater; ils inventent l'amnios, une enveloppe grâce à laquelle l'embryon peut évoluer en milieu aqueux tout en étant préservé du dessèchement et des chocs.

-359 à -299 millions d'années : les forêts primaires dominées par des fougères, des prêles géantes et des lycopodes ressemblant à des palmiers sont à leur apogée. C'est l'époque du Carbonifère  qui voit les résidus de ces plantes se transformer peu à peu en veines de charbon.

-298 à -252 millions d'années : au Permien, toutes les masses de terre, à l'exception d'une portion de l'Asie du Sud-Est, se sont agglomérées en un seul super continent appelé Pangée, qui s'étend de l'Équateur aux pôles. Ce continent est entouré par une mer universelle appelée Panthalassa. Sur le continent les variations de températures sont importantes (0 à 40° dans la même journée) ce qui amène les animaux à se doter de voiles thermorégulatrices. On assiste à l'apparition temporaire de la bipédie, à celle de grands reptiles ancêtres des dinosaures, à celle de quelques vertébrés volants. La sécheresse favorise le développement des gymnospermes dont les graines sont encapsulées dans une protection; les premiers arbres modernes (conifères) font leur apparition. La vie marine est riche en mollusques, échinodermes et brachiopodes, mais  les derniers trilobites ont disparu avant la fin du Permien. (La troisième grande extinction survient vers la fin de la période : 75% des espèces terrestre et 96% des espèces marines disparaissent. Deux causes possibles : le manque d'oxygène suite à un changement climatique, des chutes de météorites). Le Permien clot l'ère primaire ou Paléozoïque.

-252 à -201 millions d'années : au Trias, la Pangée se fracture ce qui entraîne l'apparition de petits océans et de grandes îles appelées continents cimmériens. Un volcanisme intense prépare l'ouverture de l'Atlantique. Le climat est chaud, des dépôts de sel se créent, de grands déserts couvrent une partie des terres. Des espèces continuent de disparaître. Les ammonites se diversifient à partir d'une seule lignée survivante; des bivalves pélagiques sont abondants; les conodontes sont en voie d'extinction; les reptiles marins se développent; le nanoplancton (plancton à coquilles) fait son apparition. Les lycophytes, survivants des grands arbres de l'ère primaire et ancêtre de certaines plantes herbacées d'aujourd'hui, cèdent la place à d'autres plantes dont le gingkophyla (représenté encore aujourd'hui par le gingko biloba); les conifères vont se multiplier dans l'hémisphère nord.

-250 à -88 millions d'années : au Mésozoïque (qui couvre Trias, Jurassique et Crétacé), les reptiles à crêtes, à cornes, à plumes, bipèdes ou quadrupèdes, carnivores ou herbivores, géants ou minuscules, dominent le monde animal et colonisent tous les écosystèmes de la planète. C'est l'ère des dinosaures. Mais voici plus de 200 millions d'années apparaissent les ancêtres des mammifères qui ressemblent à des écureuils.

-201 à 145 millions d'années: au début du Jurassique, une quatrième grande extinction entraîne la disparition de 20% des espèces marines et d'une part importante des grands vertébrés terrestres. Mais les dinosaures survivants sont devenus plus résistants et les ancêtres des mammifères sont toujours là. Cette extinction aurait été causée par des impacts d'astéroïdes, par l'activité volcanique et par un changement climatique, lequel est devenu chaud et humide, ce qui favorise le développement d'une jungle végétale luxuriante propice au développement des grands herbivores et de leurs prédateurs.

-145 à -66 millions d'années : le Crétacé, période à laquelle se forment les gisements de craie, est marquée par la disparition des dinosaures. A cette époque vivaient encore au Canada, voici 77 millions d'années, une espèce de ptérosaure, gigantesque reptile volant, qui fut confondu, pendant une trentaine d'années à partir de sa découverte, avec une autre espèce. Ce ptérosaure, appelé Cryodrakon boreas, pouvait atteindre une hauteur de 10 m, une envergure de 10,5 m et peser 250 kg. On connaît actuellement une centaine d'espèces de ptérosaures réparties en Amérique, en Asie et en Europe. En 2016, une nouvelle espèce de dinosaures à plumes, plus gros qu'un chien, avec une crête sur la tête et un menton en galoche, a été identifiée en Chine selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports du groupe Nature. L'étrange animal, baptisé "Tongtianlong limosus", vivait dans la région de Ganzhou au sud de la Chine à la fin du Crétacé, peu avant l'extinction des dinosaures. Mesurant environ 70 cm de long, queue comprise, il appartient à la famille des oviraptorosaures, des théropodes proches des oiseaux qui vivaient en Amérique du Nord et en Asie. D'une taille allant de la dinde à l'éléphant, ces dinosaures à plumes avaient peu ou pas de dents et se nourrissaient probablement d'œufs, de mollusques, de plantes ou encore de noisettes… Au total, plus de 35 espèces ont déjà été référencées. Le Crétacé clot l'ère secondaire ou Mésozoïque.
 
- 140 millions d'années : apparition des plantes à fleurs ou angiospermes (graines dans un récipient), qui regroupent tous les arbres à fruits, dont les feuillus. Les angiospermes dominent les paysages naturels terrestres tropicaux et tempérés, comme la savane ou la forêt. Elles laissent la place aux résineux (pinophytes) et aux lichens dans les biotopes les plus froids. Elles sont aussi présentes dans les milieux aquatiques. La vitesse stupéfiante à laquelle le groupe des plantes à fleurs occupe toute la Terre étonne les botanistes. Il rassemble aujourd'hui 90% des espèces végétales et totalise quelques 350000 espèces, sans compter celles qui sont encore découvertes chaque année.

-65 millions d'années : la chute d'une météorite d'une dizaine de kilomètres de diamètre au nord-ouest du Mexique provoque une cinquième vague d'extinction majeure: 75% des espèces disparaissent. Profitant de ce vide écologique, les mammifères prennent possession de la Terre en moins de 10 millions d'années.

-66 à -56 millions d'années : au Paléocène, le climat est, en moyenne, plus froid que celui du Crétacé. Il reste néanmoins plus chaud que l'actuel, et surtout plus humide qu'auparavant, avec des précipitations plus fortes et plus également réparties dans l'année. De là le développement de forêts plus denses qu'au Crétacé en Amérique du nord, et de mangroves sur le continent australien par 65° de latitude sud. La répartition géographique des continents se rapproche de la répartition actuelle. Le Paléocène ouvre l'ère géologique du Cénozoïque qui dure jusqu'à nos jours.

-56 à -34 millions d'années: l'Éocène voit s'épanouir de nombreux grands groupes encore représentés aujourd'hui parmi les vertébrés et les mammifères. C'est à cette époque qu'apparaissent, parmi d'autres espèces, les cétacés. A début de la période commence la collision de l'Inde et de l'Eurasie jusqu'alors séparées.

-55 à 35 millions d'années : apparition des primates.

-34 à -23 millions d'années : à l'Oligocène, les continents continuent de se rapprocher de leurs positions actuelles. L'Europe connaît une extinction massive de ses espèces remplacées par une invasion d'animaux asiatiques. Presque toutes les familles de mammifères modernes sont établies. L'antraotherium magnum (voir ci-après les photos), une sorte d'hippopotame, fait son apparition. Vers la fin de la période, un lion géant, le simbakubwa kutokaafrica, hante les savanes africaines; pesant 1500 kg et sept fois plus gros qu'un lion actuel, il était capable de dévorer des éléphants et des hyppopotames (voir ci-après). 

-23 à -5 millions d'années : le Miocène est caractérisé par un climat plus sec, plus froid, moins humide, d'où une tendance à la désertification de certaines zones. L'Amérique du Sud se rapproche de l'Amérique du Nord provoquant l'élévation de la Cordillère des Andes. La Méditerrannée se forme mais le détroit de Gibraltar se ferme et cette mer nouvelle s'assèche (crise de salinité messinienne). Vers la fin de la période, le Sahara se désertifie. Les forêts tropicales cèdent la place à la savane. La faune se rapproche de la faune moderne; le dinothérium, un des plus grands animaux ayant jamais existé (4,5 mètres de haut et plus de 15 tonnes), une sorte d'éléphant, apparaît en cours de période; l'antraotherium magnum (voir ci-après les photos) disparaît vers la fin de la période remplacé par les suidés (phacochères et cochons). 

- 7 millions d'années : apparition des hominidés.

-5,3 à -2,6 millions d'années : au Pliocène, le détroit de Gibraltar s'ouvre et l'eau de l'Atlantique se déverse dans la Méditerranée. La connexion entre l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord se met en place. Le climat continue de se refroidir mais devient plus humide. Le dragonnier fait son apparition. La masse de la végétation est constituée de hêtres, de chênes, d'érables, auxquels s'associent des sassafras, des lauriers-nobles, des séquoias, des camphriers, des viornes, des vignes, des figuiers, des noyers, enfin le chamaerops humilis ou palmette ; mais ce dernier ne se trouve plus que dans les parties les plus méridionales de l'Europe. Un riche tapis d'herbes couvre la surface de la Terre et sert de pâturage aux nombreux mammifères herbivores, gazelles, cervidés, bovidés... Le dinothérium est en voie d'extinction ; les mastodontes commencent à émigrer, les singes quittent l'Europe pour se retirer en Afrique; les chevaux font leur première apparition ; mais, par-dessus tout, les proboscidiens (animaux à trompe) prennent un nouveau développement; le Pliocène est l'époque de l'éléphant méridional, de l'éléphant antique, des rhinocéros à narines étroites et de Merk, du grand hippopotame... Les eaux marines sont peuplées de cétacés, et les mollusques terrestres prennent de l'importance. Le Pliocène clot l'ère tertiaire.

-2,58 millions d'années à -11700 : Le Pléistocène ouvre l'ère quaternaire. C'est une période marquée par des cycles glaciaires dont la fin correspond plus ou moins au Paléolithique. Ses faunes marines et continentales sont proches des faunes actuelles. Plusieurs espèces de grands mammifères, telles que les mammouths, les mastodontes et les tigres à dents de sabre (voir ci-après les photos), s'éteignent en Australie et en Amérique, concomitamment à l'arrivée d'Homo sapiens sur ces continents, à la fin du Pléistocène. Les extinctions sont un peu moins nombreuses en Europe et en Asie à cette époque. Partout, ce sont d'abord les grands animaux qui disparaissent, et la surchasse par l'homme est mise en cause dans de nombreux cas.

-300000 ans : apparition de l'homo sapiens.

-40000 ans : l'homo sapiens supplante l'homme de Neandertal.

-10000 ans à nos jours : l'Holocène voit se produire des périodes alternées de glaciation et de réchauffement. La flore et la faune évoluent peu, mais on constate des déplacements imposés par les variations climatiques. Vers -10000, le Sahara se couvre de végétation et de multiples lacs s'y créent. Les troupeaux de grands herbivores quittent les zones tropicales où les forêts s'étendent, pour se diriger vers les savanes apparues dans les déserts. Les hommes, encore chasseurs et cueilleurs, les accompagnent. Entre -5000 et -1000, un retour de la désertification pousse les populations du Sahara à se diriger vers le Nil pour y créer la civilisation égyptienne; un phénomène similaire est observé en Amérique du Sud (civilisation de Paracas). Vers - 3400 ans intervient un refroidissement global, la néoglaciation, suivi d'anomalies climatiques : optimal climatique médiéval, petit âge glaciaire (du 14ème au 19ème siècle), réchauffement climatique actuel.

Et maintenant, où allons-nous?

On estime à 80 millions de têtes les bisons qui parcouraient les plaines de l'Amérique du Nord avant que l'armée américaine n'entreprennent de les massacrer pour venir à bout plus facilement des tribus indiennes. A l'issue du massacre, il ne restaient plus que 800 bêtes. Aujourd'hui, dans une réserve, un troupeau de 4000 bêtes vivant en liberté s'est reconstitué.

Datée de -200 à -125 millions d'années, la plus vieille forêt du monde, dans le Queensland, en Australie, morcelée par l'agriculture et l'industrie, est en voie de disparition avant d'avoir été explorée à fond; des centaines d'espèces végétales et animales à jamais inconnues la suivront dans la mort!

Actuellement de nombreuses espèces continuent de disparaître et l'on peut se demander si la Terre ne vit pas une sixième grande extinction.


 
Des animaux
 
Crâne du tigre à dents de sabre
 

 
 
 

 
Chauve-souris géante
 

 
Tatou ?
 

 
 
Poissons
 

 
Etoile de mer - Holothurie jaune - Oursins
  

 
Triton du Pacifique – Escargot de Bourgogne
 

 
Daphnie 
 
Quelques autres animaux
(complément hors musée)

 
 
Des roches volcaniques
 
Source : Wikipédia
 

 
Quand deux plaques se rencontrent, un océan disparaît et une montagne naît
 
 
Il y a 350 millions d’années, le Massif central est sous l’Equateur
 
La plaque eurasiatique n’a pas la même position que de nos jours. Elle vient d’entrer en collision avec d’autres plaques. La chaîne hercynienne se forme. Ces phénomènes, issus de la tectonique des plaques sont très lents. Ainsi, il faudra 135 millions d’années pour que cette chaîne de montagne achève sa mise en place.
 

 
   
 
 
Quand l’Auvergne était sous l’équateur
Mort du massif hercynien et naissance du charbon
 
 
1 – Il y a plus de 300 millions d’années au cœur de notre chaîne de montagne hercynienne. Au fond des vallées encaissées, sous un climat équatorial, poussent des fougères géantes et des forêts luxuriantes.
 
 
 
2 – Des millions d’années ont passé, nous voici au carbonifère. Les sédiments recouvrent les débris végétaux accumulés qui se transforment lentement en charbon. Le phénomène se répète. Les dépôts de charbon s’intercalent entre les sédiments, en donnant une séquence lacustre.
 
 
3 – Voici 250 millions d’années, l’érosion a fait son œuvre. La montagne est bien rabotée, les vallées se comblent et le climat devient plus aride. Alors, les sédiments s’oxydent et deviennent rouge de houille.
 

 
 
Le jour d’après…
Menat, un volcan détonnant
  
1- Mais où est l’ère secondaire? Il n’y a pas de gisement de cette époque en Auvergne. En effet, notre région est alors une île entourée de mers Tropicales. La fossilisation se fait ailleurs. Les restes d’animaux ou de plantes sont entraînés par les cours d’eau et rejoignent ceux des animaux marins, tels que les ammonites et les plésiosaures. Les dinosaures ont laissé quelques traces en se déplaçant sur les rivages du Quercy ou du Larzac
 
 

2 – La crise est passée, nous voilà il y a 56 millions d’années. Au beau milieu de l’ancienne chaîne hercynienne, Menat, dans le Puy-de-Dôme, possède une curiosité sédimentaire. Ce bassin, installé dans un Maar, se présente comme une petite dépression d’une soixantaine d’hectares. Ses sédiments, formés d’algues microscopiques (diatomées), ont été utilisées de 1825 à 1950 pour la fabrication du Tripoli et du Noir d’Auvergne. A cette occasion, de nombreux fossiles ont été découverts.
 

3 – Un Maar ou Gour est un type de volcanisme lié au phréatomagmatisme. La rencontre d’un magma avec une nappe phréatique ou un cours d’eau souterrain provoque la vaporisation de l’eau. La pression supplémentaire ainsi engendrée dans le sous-sol déclenche une explosion qui expulse la terre et les roches de couverture à la manière d’un bouchon de champagne. A l’emplacement de l’explosion, une dépression conique se forme. Cette dépression se remplit d’eau pour devenir un lac dans lequel se déposent les sédiments.
 

 
 
 
 

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Les volcans d'Auvergne
(Hors musée - Source : Les volcans au sommet du monde - Juillet 2018 - La Montagne - N° spécial)
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Le temps des dinosaures
 
 

 
 

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