Le tourisme a redonné à Salers son lustre d'antan. En pénétrant dans cette petite ville, on ressent tout de suite l'étrange atmosphère des choses de jadis soigneusement préservées. La cité fut autrefois le siège d'une importante baronnie; au 16 ème siècle, elle devint celui du Bailliage, comme on l'a dit plus haut. On n'y rencontre pas de château, mais beaucoup de belles demeures aristocratiques auxquelles leurs murs de sombre basalte confèrent une manière d'austérité de bon aloi. D'étroites et tortueuses ruelles serpentent entre elles. La tour de l'Horloge et celle de la Martille, percées des portes de la cité, faisaient jadis partie du dispositif de fortes murailles destinées à dissuader l'assaut de l'ennemi, qu'il s'agisse des Anglais ou des soldats désoeuvrés qui, sous l'appellation de routiers, ravagèrent les campagnes françaises, pendant l'interminable Guerre de Cent Ans. Autour de la Grand-Place, où s'élève l'hôte du bailliage, parmi des maisons à tourelles encorbellées aux toits aigus afin que la neige ne s'y fixe pas, on croirait voir se dresser le décor d'un film médiéval. Les boutiques d'artisans et de souvenirs, les expositions, les spectacles folkloriques y attirent les visiteurs.  
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Salers a également donné son nom à un apéritif à base de gentiane justement renommé, qui fut créé en Corrèze, à la fin du 19 ème siècle. 

Situé à 950 m d'altitude, pas très loin du majestueux Puy Mary et du beau cirque du Falgoux, dans le parc naturel des volcans d'Auvergne, Salers constitue un lieu idéal de repos, de visites culturelles et de randonnées pédestres dans la montagne et les vallées voisines. Il reçoit près d'un demi million de visiteurs par an. 

Les photos présentées dans ces pages sont déjà anciennes (années 60). Leur qualité est donc loin d'être parfaite. Il faut les prendre pour ce qu'elles sont: un témoignage du passé. Sur ces clichés, on remarquera les toitures de lauzes, les pierres volcaniques sombres, les passages voûtés, les tourelles élancées, les ruelles étroites... qui confèrent aux lieux préservés de cette attachante petite ville un charme particulier, une atmosphère romantique, presque magique.  

C'est dans ce cadre, que fut tourné, en 1964, le film de Jean-Pierre Mocky, "La grande frousse ou La cité de l'indicible peur", avec une distribution  prestigieuse (Bourvil, Dufilho, Jean-Louis Barrault, Francis Blanche, Victor Francen, Jean Poiret, Raymond Rouleau...) et la participation de la population de Salers.