Les dames du Luxembourg (5)
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En 2007, des artistes ont été chargé "d'habiller" les statues qui se dressent sur les terrasses autour du bassin du jardin du Luxembourg, propriété du Sénat, à Paris: Laure de Noves, Marie de Médicis, Marguerite d'Angoulême, Valentine de Milan, Anne de Beaujeu, Blanche de Castille, Anne d'Autriche, Anne de Bretagne, Marguerite de Provence, Sainte Clotilde, Sainte Bathilde, Berthe ou Bertrade, Reine Mathilde, Sainte Geneviève, Marie Stuart, Jeanne d'Albret, Clémence Isaure, Anne-Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, Louise de Savoie, Marguerite d'Anjou.  

Les présentes pages visent à garder trace de ces oeuvres éphémères que j'ai photographiées à l'époque. On  peut accéder à des images agrandies en cliquant sur chacune des vues qui apparaissent dans les cadres ci-dessous (sauf pour la récidive de 2017). Dans la case à côté de chacune des photographies se trouvent les informations qui vont avec elle. Toutes les statues n'ont pas été "habillées", je les ai toutes faites figurer quand même.  

 
Clémence Isaure 
(sculptée par Auguste Préault - 1848)

Selon la légende, Clémence Isaure, était une très riche mécène de Toulouse qui laissa à sa ville, à la fin du Moyen Âge, des biens destinés à financer les prix remis lors du concours poétique des Jeux floraux. Depuis le 16ème siècle, un éloge de la fondatrice est prononcé lors de chaque cérémonie. Cependant, les archives sont muettes sur ce don et sur l'existence de la bienfaitrice qui est mise en doute par beaucoup.  
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Anne Marie Louise d'Orléans 
Duchesse de Montpensier - (1627-1693)

Anne Marie Louise d'Orléans, Mademoiselle de France (29 mai 1627 - 3 avril 1693) était une princesse de sang royal, petite-fille de Henri IV, fille de Gaston d'Orléans et de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier. Elle était cousine germaine de Louis XIV. Surnommée la Grande Mademoiselle, elle tenait le titre de Mademoiselle de son père, Gaston de France (1608-1660), qui portait celui de Monsieur en tant que frère cadet de Louis XIII. Elle participa aux luttes civiles pendant la Fronde et fit tirer le canon de la Bastille sur les troupes royales, le 2 juillet 1652, pour sauver le prince de Condé, son cousin, ce qui lui valut trois ans d'exil en Bourgogne. 
 
 

Louise de Savoie - Régente de France - (1476-1531)  
(Sculptée par Jean-Baptise Clésinger)

Fille de Philippe, duc de Savoie, dit sans Terre, et de Marguerite de Bourbon, Louise de Savoie était une princesse de la maison ducale de Savoie. Elle fut confiée à Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, alors régente du royaume, à la mort de sa mère; Anne de Beaujeu exerça  une grande influence sur la formation de son caractère. En 1490, âgée de 14 ans, elle épousa Charles de Valois, comte d'Angoulême, dont elle eut deux enfants: Marguerite d'Angoulême, future grand-mère de Henry IV, et François Ier (1515-1547). Veuve à dix-neuf ans, elle se consacra avec soin à l'éducation de ses enfants, son fils étant destiné à succéder au roi Louis XII sans descendance mâle. Elle exerça la régence pendant les campagnes de son fils en Italie. Elle déploya beaucoup d'énergie et d'habileté après la capture du roi à Pavie et réussit à contrer les entreprises de Charles Quint en s'alliant à l'Angleterre et à la Sublime Porte. Elle déploya ses talents de diplomate pour obtenir la libération de ses petits-enfants, François et Henri, lors de la négociation de la paix des Dames, signées avec Marguerite d'Autriche à Cambrai, le 5 août 1529. Victime de la peste, elle reçut après sa mort les éloges du poète Clément Marot qui la dépeignit avec flamme comme la restauratrice des moeurs de la société française.

Marguerite d'Anjou - Reine d'Angleterre - (1429-1482)

Marguerite d'Anjou, princesse de Lorraine et de Bar, était la fille de René Ier d'Anjou, roi de Naples, duc d'Anjou, de Bar, de Lorraine et comte de Provence, et d'Isabelle Ière, duchesse de Lorraine. Sa tante, Marie d'Anjou, ayant épousé le roi Charles VII de France, elle était la cousine germaine du roi Louis XI. Elle était aussi la petite-fille de Yolande d'Aragon, par son père, et de Marguerite de Bavière, par sa mère. Mariée à Henri VI (1421-1471), roi d'Angleterre, elle fonda le Queen's College de Cambridge et joua un rôle politique et militaire éminent pendant la Guerre des Deux-Roses. Elle combattit sans répit le duc d'York, et tenta, sans succès, de porter au trône son fils Édouard (1453-1471), prince de Galles. Ses partisans défaits à la bataille de Tewkesbury, elle fut emprisonnée au château de Wallingford, tandis que son mari était assassiné. Son père, le roi René, paya une rançon de 50000 écus pour la libérer. Louis XI en fit autant, sous la condition que son oncle lui céderait les duchés d'Anjou, de Bar, de Lorraine et de Provence. Exilée en France, elle rejoignit son père, en 1476, à Aix-en-Provence. En 1480, après la mort de ce dernier, Marguerite d'Anjou revint à Angers et termina sa vie entre le petit château du Reculée et son manoir de Saumur. Sa dépouille mortelle fut déposée dans le tombeau que le roi René avait fait construire pour lui, dans le choeur de la cathédrale d'Angers. Elle y retrouva ses parents, le roi René et la duchesse Isabelle. 

Sur le socle de la statue est gravée cette sentence: "Si vous ne respectez pas une reine proscrite, respectez une mère malheureuse" allusion au triste sort de son fils, tué au combat à Tewkesbury. 

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Et en 2017, il y eut un récidiviste
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