La voix des chênes Paroles: Francis Borel, Stéphane Borel. Musique: Gustave Goublier - 1888 - Editions Eveillard Quand le soleil s'enfuit à l'horizon, Semant la nuit sur les monts et la plaine, Le vent du soir fait passer un frisson Sur la forêt où sommeille le chêne. Et l'on entend monter comme un doux bruit Sous les rameaux au milieu du silence : C'est la chanson de l'amour qui commence, Hymne éternel qui vibre dans la nuit. Si vous rêvez d'amour Dans les forêts prochaines Ecoutez au déclin du jour La voix des chênes : Elle vous parlera d'amour (bis) La douce voix (bis) des chênes. Chez nos aïeux, les farouches Gaulois, Aux temps passés, on vénérait les chênes Et leurs guerriers, à l'abri des grands bois, Ont défié les légions romaines, L'arbre divin s'en souviendra toujours; Les soirs d'hiver, quand la rafale gronde Il semble encore vouloir jeter au monde Les fiers défis de ses anciens beaux jours. C'est du vieux sang Gaulois Qui coule dans ses veines Allez, le soir, au fond des bois, La voix des chênes Vous parlera des fiers Gaulois (bis) La grande voix (bis) des chênes. Il me souvient qu'un jour je parcourais Le beau pays de l'antique Lorraine, Je m'arrêtai près des vieilles forêts Pour écouter ce que disait le chêne, Un vieux géant, Roi de l'immensité, Parla longtemps de notre belle France, Comme un clairon sonnant la délivrance, Enflant sa voix, il cria : "Liberté" Lorrains, la liberté Plane à travers vos plaines Ecoutez dans l'obscurité La voix des chênes, Elle chante la liberté (bis) L'immense voix (bis) des chênes. Cette chanson, quelque peu revancharde, a été reprise par plusieurs interprètes au cours du temps. Citons: Noté en 1905, Lucien Lupi en 1951, Armand Mestral en 1957, Michel Dens en 1961, Michel Chaineaud en 1997.