L'histoire de la Jordanie n'est pas un
long fleuve tranquille. Ce pays, établi pour une large part sur
une zone désertique, et pour l'autre part le long d'une dépression
fertile qui servit plutôt de frontière que de lieux de communication,
a souvent été en butte aux conflits inter tribaux et
en proie aux invasions de ses voisins. Il a connu des époques d'expansion,
de sédentarisation et d'urbanisation en alternance avec des périodes
de régression marquées par un retour au nomadisme. Terre
de croyance, il fait partie des Lieux Saints des religions révélées.
Avant d'être en majorité musulman, il fut pendant longtemps
chrétien. Sa population actuelle résulte de vagues successives
d'immigrations venues renforcer massivement les habitants d'origine, en
grande partie nomades.
Préhistoire
- 200 000: début de l'occupation humaine.
- 4500 à -3200: époque chalcolithique,
émergence d'une civilisation de pasteurs et d'agriculteurs dotée
d'une organisation sociale hiérarchisée.
Âges du bronze et du fer
-3000 à - 1200: (bronze), le pays est
dominé par les Hyksos en -1600; ils sont expulsés par les
Égyptiens en -1500. La région est alors peuplée de
tribus sémites proches des Hébreux (Araméens, Ammonites,
Moabites, Édomites, Madianites). Des agglomérations urbaines
petites et moyennes apparaissent.
-1200 à - 600: (fer), la Jordanie passe
sous l'influence des Égyptiens et des Hébreux, puis sous
celle des Assyriens, ensuite sous celle des Babyloniens et enfin sous celle
des Perses. Un mouvement de sédentarisation s'accomplit avec la
construction de petites villes fortifiées dans un contexte marqué
par de nombreux conflits.
-1000 à - 930: domination du royaume
de David et de Salomon. Amman, qui s'appelle alors Rabbah Ammon, est la
capitale des Ammonites; elle est prise par les troupes du roi David;
la cité redeviendra ammonite, puis assyrienne,
perse et babylonienne, avant de tomber sous la coupe des Ptolémée,
qui la perdront au profit des Séleucides, des Syriens, puis des
Nabatéens, suivant les vicissitudes de l'histoire, comme on le verra
ci-après.
-850: érection de la stèle de
Mesha, roi moabite, à la suite de sa victoire sur les Israélites.
Le roi moabite a enlevé Nébo aux Israélites d'Omri
qu'il a repoussés au-delà des frontières de son royaume.
8ème siècle: l'Assyrien Téglath-Phalasar
II (-745 à -728) envoie ses prisonniers à Kérak après
la conquête de la Syrie.
-612: les Babyloniens et les Mèdes
s'emparent de Ninive, capitale de l'empire assyrien.
-609: l'empire assyrien disparaît, les
Babyloniens dominent la région.
-539: les Babyloniens sont évincés
par les Perses achéménides de Cyrus le Grand.
Sous les dominations babylonienne et perse,
on assiste à un recul de la sédentarisation à l'exception
notable des Nabatéens qui se fixent à
Pétra au 6ème siècle avant Jésus-Christ.
Période nabatéenne
et hellénistique
-333: Alexandre le Grand, bat Darius III Kodomannos
à la bataille de la rivière Issus, dans le nord de la Syrie.
Cette date marque le point de départ de la conquête du Moyen
Orient par les troupes macédoniennes, mais elles échouent
devant Pétra, en 312 ou 311 avant Jésus-Christ. Cet échec
grec marque l'entrée des Nabatéens dans l'histoire.
-312: le roi gréco-égyptien,
Ptolémée II, occupe Amman. La Syrie et la Palestine deviennent
la province orientale de l'Égypte; le grec est la langue officielle;
Amman s'appelle Philadelphia. Le royaume nabatéen demeure indépendant,
la domination grecque se cantonnant au nord-ouest fertile. En
Palestine et dans les contrées voisines, les dynasties grecques
des Ptolémée, basées à Alexandrie, luttent
contre les Séleucides pour la suprématie. A la fin du 3ème
siècle avant notre ère, les Nabatéens soutiennent
le Séleucide Antiochos III (-242 à -187)
qui repousse les Ptolémée vers le sud. Après la victoire
des Séleucides, les Hasmonéens se dressent contre la domination
grecque et imposent leur loi à la Palestine et au nord de la Jordanie.
-93 à -90: le roi nabatéen Obodas
Ier bat l'Hamosnéen Alexandre Jannée, roi de Judée,
sur le plateau du Golan et conquiert le Moab et Galaad (au nord du Moab).
-85: Obodas Ier bat le Séleucide Antiochos
XII avant d'être divinisé après sa mort.
-84 à -72: règne du nabatéen
Arétas III Philhellène, le territoire qu'il contrôle
s'étendra jusqu'à Damas; mais Pétra ne dominera pas
les villes grecques.
-73: Aretas III conquiert Gerasa (Jerash).
Périodes romaine et byzantine
-66 (ou - 64): les Romains de Pompée
conquièrent la Syrie, ils sont accueillis en libérateurs
dans la région; une ligue des cités grecques libres au nord-ouest
du Jourdain, connue sous le nom de Décapole, voit le jour; le royaume
nabatéen reste nominalement souverain, la conquête romaine
restant au début cantonnée au nord.
-63: les Romains conquièrent Gerasa
(Jerash). Cette date marque la fin de la période hellénistique
en Jordanie.
69-70: la répression romaine contre
les soulèvements israélites entraîne la disparition
des Esséniens de Quram, membre d'une secte de Juifs orthodoxes en
réaction contre le judaïsme officiel qui s'était teinté
d'hellénisme. Les Esséniens de Quram laissent des rouleaux
d'écriture dans les grottes au bord de la Mer Morte.
-30: les Romains occupent la citadelle d'Amman.
Début de notre ère: Jésus
est baptisé dans les eaux du Jourdain probablement sur le territoire
de l'actuelle Jordanie.
106: après la mort de Rabel II, le
royaume nabatéen se soumet à Rome sans combattre.
312: le christianisme devient religion officielle
de l'empire romain, après la conversion de l'empereur Constantin
à la bataille du Pont de Milvian; une quinzaine de sièges
épiscopaux sont créés dans la région (dont
Amman, Pétra, Kérak et Madaba); de nombreuses églises
sont bâties; la population est largement christianisée; des
cités prospères se développent dans le contexte de
la pax romana. Mais le lointain désert reste en dehors de
cette évolution.
324: fondation de Constantinople comme nouvelle
capitale de l'empire romain. Cette
date marque la fin de la période romaine et le début de la
période byzantine.
363: un tremblement de terre de grande magnitude
secoue le sud de la Jordanie et détruit Pétra.
Fin du 4ème siècle: réorganisation
des régions orientales de l'empire romain. L'est du Jourdain et
le Wadi Araba sont divisés en quatre provinces: 1°)- La Palestine
primaire, partie centrale de l'ouest jordanien, avec Césarée
pour capitale; 2°)- La Palestine secondaire, partie nord de l'ouest
jordanien, avec Scythopolis (Beit Shéan, dans la vallée du
Jourdain) pour capitale; 3°)- La Palestine tertiaire, au sud,
avec Pétra pour capitale; 4°)- L'Arabie, au nord-est, avec Bosra,
en Syrie, pour capitale.
542: début de la Grande Peste.
6ème siècle: les Ghassanides
(une tribu chrétienne) qui contrôlent l'est de la Jordanie
et la Syrie, sont considérés comme les successeurs des Nabatéens
dans la poursuite de l'hégémonie arabe. Amman prend le nom
qu'elle porte aujourd'hui. A cette époque, la population de la région
est majoritairement chrétienne.
611-614: les Perses, sous Chosroes II, envahissent
la région, attaquent les villes et pillent Jérusalem.
L'ère musulmane (arabe)
629: début de la conquête musulmane
635: victoire musulmane de Fihl, Jerash
(Gerasa) et Amman tombent en leur pouvoir.
636: victoire musulmane de Yarmouk; les Byzantins
quittent le sud de la Palestine. Cette date marque la fin de la période
byzantine.
660-750: les Omeyyades dirigent le pays de
manière tolérante depuis Damas; c'est une période
tranquille et prospère pendant laquelle se développe une
brillante civilisation. Le grec continue à être parlé
et la population demeure majoritairement chrétienne.
750-969: la Jordanie fait partie de l'empire
abasside dont la capitale est Bagdad.
969-1099: la Jordanie appartient aux Fatimides.
Sous les Abassides et les Fatimides, la région traverse une période
troublée marquée par une régression et un retour
au nomadisme.
1009: le calife égyptien Hakim entre
dans Jérusalem et pille les Lieux Saints.
Les croisades
1095: premier appel à la croisade pour
délivrer le tombeau du Christ en Europe.
1099: Godefroi de Bouillon entre à
Jérusalem. Le Royaume franc de Jérusalem domine une partie
de la région; des châteaux forts sont construits, les kraks;
mais les Croisés ne s'intéressent guère qu'à
contrôler les points-clés.
1142: Payen, échanson du roi de Jérusalem,
construit la forteresse de Kérak.
1170: Saladin enlève Aqaba aux Croisés.
1171-1250: la partie de la Jordanie, hors
les possessions franques, tombe au pouvoir des Ayyoubides et connaît
une époque de prospérité.
1183: Saladin assiège en vain Kérak
défendu par Renaud de Châtillon.
1184: nouvelle tentative de Saladin contre
Kérak qui se termine encore par un échec.
1187: malgré une trêve, Renaud
de Châtillon attaque une caravane qui se rendait d'Égypte
à Damas et capture une soeur de Saladin; la riposte de ce dernier
est foudroyante: il triomphe des troupes franques aux Cornes de Hattin
et coupe lui-même la tête de Renaud de Châtillon, d'un
coup de sabre. Les jours du Royaume de Jérusalem sont comptés.
1188: les derniers résistants de Kérak,
affamés et épuisés, se rendent à Saladin.
L'ère musulmane (arabe
- suite)
1227: arrivée des hordes mongoles de
Gengis khan.
1250: les Mamelouks s'emparent d'Aqaba.
1260: bataille d'Aïn Djalout où
les Mamelouks défont les Mongols près de Jénine, en
Palestine.
1263: Baybars (1223-1277), un chef mamelouk,
qui fut sultan d'Égypte de 1260 à 1277, construit une tour
à l'angle nord-ouest du château de Kérak.
1292: montée en puissance des Mamelouks
qui chassent définitivement les Croisés. Malgré quelques
timides efforts d'urbanisation, la région ne retrouve pas la prospérité
des périodes hellénistique, romaine, byzantine ou omeyyade.
L'ère musulmane (l'empire
ottoman)
1299: début de l'empire ottoman qui
va progressivement détruire l'empire byzantin, s'étendre
à l'est et au sud de la Méditerranée et aussi en Europe,
dans les Balkans.
Pendant le 13ème siècle, Amman
tombe pratiquement à l'abandon.
14ème siècle: invasion de Tamerlan.
1517: les Ottomans de Sélim Ier conquièrent
l'Égypte, c'est la fin du sultanat Mamelouk.
Sous l'administration ottomane, un profond
malaise et des troubles sociaux affectent la région que les invasions
successives ont fait reculer vers le nomadisme. Les Ottomans ne s'intéresseront
jamais réellement à la prospérité du pays.
1812: Pétra est redécouverte
par l'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt (pour
plus de détails, voir ici
).
1840: le conquérant égyptien
Ibrahim Pacha (1789-1848), s'empare du château de Kérak et
détruit une partie des fortifications.
A la fin du 19ème siècle, des
Circassiens, musulmans du Caucase persécutés par le régime
tsariste, s'installent à Amman, une ville à peu près
déserte, qu'ils font revivre. La population de la cité sera
multiplée par 1000 un siècle plus tard! D'autres immigrés
de même origine (Tcherkesses, Tchétchènes) contribuent
également au repeuplement sédentaire du pays (Jérash,
Azraq) avec des Druzes (Azraq) venus de Syrie et du Liban.
La Révolution arabe
1914-1918: la première guerre mondiale
est l'occasion pour les nationalistes arabes (chrétiens et musulmans)
de s'attaquer à la Sublime Porte alliée aux empires centraux.
1915: les troupes turques de Jamal Pacha approchent
dangereusement de Suez; le canal est menacé, cette situation incite
les Britanniques à intervenir.
1916: le résident général
britannique au Caire, Henry Mac-Mahon, promet au chérif de la Mecque,
Hussein ibn Ali (1856-1931), la création, après la guerre,
d'un État arabe, allié du Royaume-Uni, et comprenant la péninsule
arabique, la Palestine, la Syrie et la Mésopotamie. Le chérif
Hussein, proclamé roi du Hedjaz, est immédiatement reconnu
par la France, l'Angleterre et la Russie.
1917: Lawrence d'Arabie et le chérif
Hussein enlèvent Aqaba aux Ottomans. Par la déclaration Balfour,
les Anglais décident la création d'un foyer juif en Palestine.
1918: Allenby conquiert la Syrie et entre
à Damas.
1919: le traité de Versailles partage
les dépouilles de l'empire ottoman entre les vainqueurs de la Première
guerre mondiale: Français et Britanniques, ces derniers se réservant
la part du lion.
1920: au Traité de Sèvres, l'empire
turc est démantelé; la Transjordanie voit le jour; elle est
placée sous mandat britannique. Les Anglais vont former la légion
arabe qui sera ultérieurement dirigée par Glubb Pacha, un
Britannique.
1921: Abdallah Ier, fils du chérif
Hussein, devient émir de Transjordanie. Amman est choisie comme
capitale.
1925: la Transjordanie s'agrandit. Ali, un
autre fils du chérif Hussein, se joint à son frère
et apporte le district de Maan et Aqaba.
1928: la Transjordanie devient une monarchie
parlementaire dotée d'une constitution.
1939-1945: durant la Seconde Guerre mondiale,
la Transjordanie soutient l'armée britannique dans ses combats au
Proche-Orient, notamment contre les nationalistes irakiens et les forces
vichystes du Levant.
1945: la Transjordanie adhère à
la Ligue arabe.
Le royaume jordanien
1946: création du Royaume de Jordanie
dont Abdallah Ier est roi. Le monarque jordanien, fort de son soutien sans
faille à la puissance protectrice, demande la fin du mandat britannique.
1948: fin du mandat britannique. Création
d'Israël, guerre israélo-arabe et début de la dispersion
des Palestiniens: beaucoup affluent en Jordanie, dont la population augmente
de 50%. La Jordanie annexe la Cisjordanie et Jérusalem-est.
1949: signature d'un armistice entre la Jordanie
et Israël.
1951: assassinat d'Abdallah Ier à Jérusalem
par un Palestinien: une partie de l'opinion publique arabe désapprouvait
l'annexion de la Cisjordanie et les accords d'armistice passés avec
les Israéliens. Son fils Talal monte sur le trône; il va promouvoir
des réformes démocratiques.
1952: abdication de Talal, pour cause de maladie.
Son fils Hussein lui succède.
1956: Hussein se sépare de l'Anglais
Glubb-Pacha et abroge les accords jordano-britanniques en vue de calmer
l'opposition.
1958: pour faire pièce à la
création de la République arabe unie (Égypte et Syrie),
la Jordanie et l'Irak constituent la Fédération arabe.
1959: dissolution de la Fédération
arabe à la suite de la Révolution irakienne qui a coûté
la vie au monarque d'Irak, membre de la famille hachémite comme
celui de Jordanie.
1960: la Jordanie rend l'égyptien Nasser
responsable de l'assassinat de son Premier ministre, Hazza Majuli.
1964: normalisation des relations avec l'Égypte
de Nasser.
1965: le roi Hussein remet 6000 km2 de désert
à l'Arabie saoudite en échange de 12 km de côte au
sud d'Aqaba.
1966: la Jordanie s'éloigne de l'O.L.P.
cette organisation palestinienne attirant sur le Royaume les représailles
israéliennes, en menant des actions armées contre l'État
juif, à partir du territoire jordanien.
1967: signature d'un Traité de défense
avec l'Égypte. Guerre des Six Jours; l'armée jordanienne
est anéantie; Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem-est;
la Jordanie accueille une nouvelle vague de réfugiés palestiniens
(250000).
1970: des pirates de l'air palestiniens du
F.P.L.P. font sauter, sur l'aéroport de Zarka en Jordanie, trois
avions de ligne détournés, après en avoir libéré
les passagers. Septembre noir: les tensions entre Hussein et l'O.L.P. sont
telles que le roi décide d'employer l'armée pour éliminer
la résistance palestinienne; le conflit laisse 3500 morts et 11000
blessés! Les résistants palestiniens se réfugient
au Liban; Amman, en froid avec les pays arabes, se rapproche de l'Occident.
1973: les États-Unis promettent une
aide militaire et économique. La Jordanie demeure neutre pendant
la Guerre du Kippour.
1974: Hussein renonce à toute revendication
sur la Cisjordanie et reconnaît l'O.L.P. comme seul représentant
légitime du peuple palestinien.
1976: signature d'un accord de coopération
avec la Syrie, mais les relations étroites de ce pays avec l'Union
soviétique suscitent la méfiance.
1978: la Jordanie refuse les accords de camp
David (entre l'Égypte et Israël) et se rapproche de l'O.L.P.,
en vue de chercher une issue favorable au conflit israélo-arabe.
Au cours des années 1980 les relations
de la Jordanie avec les Palestiniens passent par des phases de rapprochements
et d'éloignements.
1988: rupture des liens administratifs avec
la Cisjordanie, après le déclenchement de l'Intifada.
1989: crise économique et révolte
dans le sud du pays; premières élections libres: succès
des forces islamistes.
1990: la querelle de l'Irak et de l'Occident,
à propos du Koweit, amène de nouveaux réfugiés;
la Jordanie, soutient l'Irak, mais reste à l'écart du conflit;
ce choix politique entraîne un blocus de la part des Occidentaux.
1991: proclamation de la Charte nationale
consacrant le pluralisme politique.
1993: nouvelles élections et recul
de l'opposition et des islamistes.
1992: les lois de démocratisation du
régime instaurent le multipartisme et la liberté de la presse.
1994: Traité de paix israélo-jordanien,
à la suite des accords d'Oslo et de la Conférence de Madrid.
1995: la Jordanie signe, avec la nouvelle
autorité palestinienne de Yasser Arafat, un accord de coopération
et de coordination concédant aux Palestiniens la souveraineté
sur Jérusalem-est.
1996-1997: les retombées économiques
de l'accord d'Oslo portent peu de fruits et le F.M.I. impose la rigueur
à la Jordanie; l'augmentation du prix du pain cause des émeutes
dans le pays; le gouvernement est contraint de revenir sur cette mesure
impopulaire.
1999: le prince Hassan, frère du monarque
et héritier du trône, est destitué de son droit de
succession, peu de temps avant la mort du roi Hussein. Après le
décès de ce dernier, le fils d'Hussein devient roi sous le
nom d'Abdallah II.
2003: l'invasion de l'Irak, par les États-Unis
et leurs alliés conduit nombre d'Irakiens à chercher la sécurité
en Jordanie.
2005: le roi lance un processus de réorganisation
et de décentralisation du royaume: aux douze provinces existantes
sont substituées trois grandes régions administratives (le
Nord, le Centre et le Sud). Des terroristes attaquent un navire de guerre
américain dans le Golfe d'Aqaba; des attentats d'Al-Qaida, contre
des hôtels d'Amman, tuent 60 personnes et en blessent 115 autres.
2009: la Jordanie dépose une plainte
auprès de l'UNESCO pour obtenir la restitution des manuscrits de
la Mer Morte enlevés par l'armée de l'État hébreu,
en 1967, pendant la Guerre des six jours. |