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L'empire khmer était beaucoup plus vaste que le petit royaume cambodgien actuel. A l'ouest, il occupait une partie importante de la Thaïlande. Au nord, il s'étendait jusqu'aux frontières de la Chine et si, à l'est, il ne dépassait guère la cordillère annamitique, au sud, il empiétait largement sur la Cochinchine.
Par suite de conflits nombreux avec ses belliqueux voisins, la Thaïlande et le Vietnam, il se réduisit progressivement comme une peau de chagrin. Au milieu du 19ème siècle, lorsque son roi se plaça sous la protection de la France, déjà présente en Cochinchine, il était même plus petit qu'aujourd'hui. Grâce à la médiation française, la Thaïlande dut lui rétrocéder une fraction du territoire dont elle s'était emparée. C'est ainsi que, dès l'instauration du protectorat français, le Cambodge fut en mesure de rentrer en possession de la région d'Angkor Vat si riche en souvenirs archéologiques. Plus tard, au 20ème siècle, une rectification de frontière lui permit de s'étendre un peu plus à l'ouest. En revanche, la présence français lui fit perdre au sud une région que les autorités françaises, pour des raisons de commodités, rattachèrent administrativement à Saïgon. Cette région resta ultérieurement au Vietnam.
Il n'est donc pas difficile d'imaginer que l'art khmer, à son apogée, dépassait les limites du royaume du Cambodge et que l'on en trouve de nombreuses traces chez ses voisins, notamment en Thaïlande et au Laos. Certes, ces vestiges de la civilisation khmère sont loin d'égaler en importance, en beauté et en état de conservation ceux qui sont situés dans les environs de Siem Reap et qui attirent, à juste titre, l'essentiel des touristes. Ils ne sont néanmoins pas dépourvus d'intérêt. Leur visite complète utilement celle des sites principaux qui se trouvent autour d'Angkor Vat.
Sur cette page, vous êtes conviés à rendre visite à quelques-uns des ces temples situés en Thaïlande et au Laos.
Les temples khmers de Thaïlande