Le tour de Tenerife (1) .
 
Tenerife est dominée par le volcan du Teide. Au plan agricole, on peut distinguer sur cette île trois régions: le nord, sec et aride et où, sans l'effort de l'homme, ne pousseraient guère que quelques cactus; le sud, mieux arrosé et verdoyant, où se concentre l'essentiel des cultures; entre les deux, sur les montagnes, aux pieds du volcan, des champs de lave et quelques forêts de pins canariens. 
. 
. 
J'étais logé dans le sud, à L'hôtel Punta del Rey, situé dans le village de Las Caletillas, à 14 km de la capitale de l'île, Santa Cruz. 

Candelaria se trouve à 4 km de Las Caletillas. La Vierge de Candelaria, qui trône dans l'église de ce village, est la sainte patronne de Tenerife. Sur le front de mer s'élèvent les statues des Menceyes. Lors de l'arrivée des Espagnols dans l'île, celle-ci était habitée par des hommes grands et blonds, aux yeux bleus et à la peau blanche, qui vivaient encore à l'âge de la pierre, les Guanches (prononcer Ouanches). Ils étaient divisés en neuf tribus dirigées par des rois qu'ils nommaient Menceyes; ce sont ces rois dont les statues ornent aujourd'hui le front de mer de Candelaria. Les Guanches habitaient dans des grottes et des maisons de pierres sèches recouvertes de peaux de bêtes. D'après les fractures accidentelles de leurs os et leurs maladies, on a pu émettre l'hypothèse qu'ils étaient agriculteurs au nord et pasteurs au sud. Leurs troupeaux se composaient de chèvres et de brebis dépourvues de laine. Il fabriquaient de la poterie mais ignoraient l'usage du tour. Ils connaissaient les propriétés thérapeutiques du dragonnier à la sève couleur de sang. Il croyaient en l'existence d'un dieu qui supportait le ciel et la terre; mais cette dernière était habitée par des génies, dont ils éloignaient les maléfices à grand renfort d'offrandes. Ils momifiaient les personnages les plus importants de leurs tribus au moyen d'herbes et par dessiccation au soleil. Ils édifièrent des sortes de pyramides primitives. Leur écriture, découverte sur une pierre en forme de poisson, suggère une origine berbère. Ils ne savaient pas naviguer et l'on se demande comment ils ont pu parvenir dans ces îles. Mais on sait que les Phéniciens, les Carthaginois et les Romains visitèrent l'archipel. 

Icod de los Vinos, comme son nom l'indique, est situé dans une région de vignobles. On y admire un imposant dragonnier qui serait vieux de plus de 2000 ans. Garachico fut enseveli par une éruption volcanique en 1710. Les habitants reconstruisirent le village sur les laves, au même endroit, autour des monuments qui avaient été préservés. 

. .
Masca
. 
Dans la montagne, autour d'El Tanque, se trouve la Sierra del Trigo, la terre du blé, où l'on cultive des céréales. Sur les pentes, en plus des pins canariens, poussent aussi des châtaigniers. En revanche, on rencontre peu d'eucalyptus car rien ne pousse sous cet arbre dont les feuilles acides rendent la terre stérile. Le petit village de Masca se blottit un peu plus loin dans des gorges très pittoresques. Dans le fond d'une vallée, en direction de Santiago del Teide, on cultive des amandiers et des figuiers. Entre Santiago del Teide et San Juan, on traverse des champs de tomates et des bananeraies. Depuis San Juan, nouvelle ville touristique du nord de Tenerife, on aperçoit les falaises hautes de 800 m de Los Gigantes, en à pic sur la mer. 

Le sol inculte du sud a été fertilisé en apportant de la terre du nord. Aux endroits où cette terre a été prélevée, les eaux de ruissellement s'amassent maintenant et y forment des sortes de mares. Grâce à la terre importées du nord, de nombreuses productions ont vu le jour dans le sud, notamment des bananeraies et des cultures sous serres de plastique.  

La ville de Las Americas n'existait pas il y a une vingtaine d'années. Elle a été créée de toute pièce pour attirer les touristes. Les plages de Tenerife sont peu accueillantes: des galets et du sable noir qui absorbe la chaleur et qui est si brûlant qu'il est peu recommandé de marcher dessus pieds nus. Pour remédier à cet inconvénient, on à fait venir du sable du Sahara pour reconstituer à Las Americas une plage artificielle. 

L'urbanisation, conséquence de l'afflux des touristes, comme à Las Galetas, affecte l'équilibre écologique de l'île; plusieurs espèces sont en voie des disparition. Pour lutter contre la prolifération des rats, on a multiplié le nombre des chats, mais ceux-ci préfèrent manger les oiseaux!

 
.
 
L'hôtel Punta del Rey à Las Caletillas La descente de l'hôtel vers la mer
La mer devant l'hôtel Candelaria
La Vierge de Candelaria, patronne de Tenerife Les Menceyes sur le front de mer
 
Sommaire      Précédente      Suivante

Naviguez sur l'ensemble du site de Jean Dif:
.
Accueil     Logiciels      Textes     Images      Musique