L'ONU dénonce la persistance de la xénophobie au Japon - Les discriminations continuent de peser sur les étrangers et sur les minorités de l'intérieur. (Un extrait du Journal "Le Monde" du 13 juillet 2005)
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..."Puissance mondiale, le Japon reste une société insulaire et spirituellement autocentrée".
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Une image que ne font que renforcer les propos racistes et injurieux de personnalités de premier plan telles que le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara.
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Le gouvernement "ne semble pas reconnaître la gravité du problème de la discrimination et n'est pas prêt à la combattre sur le plan politique"
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Les étrangers au Japon sont moins de deux millions (1,5% de la population). Dans le cas des 600000 Coréens, souvent descendants d'immigrants forcés de la période militariste, le racisme est rampant. Moins prononcé qu'il ne fut, il reste à fleur de peau, comme en témoigne la violence verbale - et parfois physique - à l'égard de ressortissants nord-coréens à la suite des révélations sur les enlèvements de ressortissants japonais par des agents de Pyongyang dans les années 1970-1980.
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Les minorités de l'intérieur sont visées par des discriminations plus insidieuses. A commencer par les "gens des hameaux" (burakumin). Ces Japonais, que rien ne distingue de leurs congénères, sont près de trois millions. Ils sont l'objet d'une discrimination complexe, héritage des tabous qui frappaient des métiers considérés comme "impurs" (équarrisseurs, tanneurs, croque-mort). Abolie en 1871, la discrimination de ces hors-castes, fondée sur leurs lieux d'habitation, s'est étendue à tous ceux qui, au fil de l'immigration urbaine, venaient grossir les taudis; elle prit la forme d'un ostracisme de la pauvreté renforcé de considérations hygiénistes.
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Les populations des marches de l'Archipel (Aïnous au nord, habitants d'Okinawa au sud) sont enfin victimes d'une discrimination sociale et économique qui les pousse parfois à cacher leur origine. Le Japon a insisté sur son homogénéité raciale et culturelle depuis l'époque Meiji (1868-1912) afin de renforcer l'intégration sociale et la cohésion nationale en gommant les singularités régionales et culturelles.

En italique et entre guillemets les citations d’un rapport de la commission des droits de l’homme  de l’ONU.

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