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Saint-Laurent du Maroni, au bord du fleuve qui sépare la Guyane du Surinam, était un important centre de détention, ou plutôt de transportation, pour reprendre le langage de l'époque. Il comportait un tribunal et un quartier disciplinaire. Henri Charrière, plus connu sous le nom de Papillon, y résida, comme en témoigne son nom gravé dans le ciment. Plusieurs détenus laissèrent ainsi trace de leur passage dans les dortoirs collectifs, dont un certain Noël dit Bielle. Les plus durs étaient soumis au cachot et entravés de lourds bracelets de fer appelés manilles. Mana, fondée par Anne-Marie Javouhey, est entourée de rizières. Les imprudents perdus dans la forêt vierge ont peu de chance de retrouver leur chemin sans aide. Le mieux pour eux est d'attendre au même endroit l'arrivée des secours. S'ils savent distinguer une termitière d'une fourmilière, et s'ils savent laquelle est comestible, ils pourront trouver quelques ressources alimentaires inédites et peu ragoûtantes. Le parc animalier de Montsinéry donne aux touristes un aperçu de la faune de la Guyane (perroquets, pécaris, tapirs...). Des Laos chrétiens d'ethnie Mhong, qui ont fui leur pays à la fin du conflit indochinois, ont défriché la forêt autour du village de Cacao. Ils se livrent à la culture maraîchère et viennent vendre régulièrement leurs fruits et leurs légumes à Cayenne. Leur village respire la prospérité; les maisons y sont jolies et bien entretenues, blotties autour d'une petite église. Mais leur artisanat reste marqué par les souvenirs d'un passé douloureux: la guerre y est souvent représentée. |