En Guyane (novembre 1998) - Francis Lagrange
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On appelait "garçons de famille" les détenus qui servaient de domestiques aux familles des gardiens. La scène peinte par le faux-monnayeur Lagrange fait penser à une comédie de boulevard. L'épouse du gardien aux seins dénudés, offerte sur une chaise longue, émoustille le bagnard en train d'étendre du linge; celui-ci jette sur elle un coup d'oeil malicieux par dessus son épaule tandis qu'à la fenêtre de sa maison le gardien méfiant surveille le manège de la belle et du prisonnier en tirant sur sa moustache. 

Les duels au couteau n'étaient pas rares au bagne. L'un des deux combattants y perdait parfois la vie. L'autre était passible de la peine de mort. Mais les compagnons de chambrée n'avaient évidemment rien vu! 

Les cadavres des forçats étaient jetés à la mer. On appelait cette inhumation "le mouillage". La cloche du bagne signalant  la cérémonie attirait de nombreux requins à l'endroit où les corps étaient habituellement jetés à l'eau. La dépouille mortelle des détenus trouvait ainsi sa sépulture dans l'estomac des squales. Pour éviter cette triste perspective, il n'y avait qu'une solution: se faire la belle! Mais le risque était grand de périr en mer et de fournir ainsi par anticipation un repas aux requins.


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