Glozel par R. Charroux
 
Dans son livre "Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans"- Éditions Robert Laffont -  1971, Robert Charroux évoque Glozel à plusieurs reprises. Il suggère que les Glozéliens auraient pu être des descendants de la civilisation de Tihuanaco ou de celle du continent Mu englouti dans le Pacifique et formule plusieurs autres suppositions de la même veine concernant le site bourbonnais. Il consacre plusieurs pages à Glozel dans le chapitre II intitulé "Les ancêtres supérieurs" sous le titre "Glozel est authentique". Les thèses de Robert Charroux susciteront le scepticisme des esprits scientifiques mais elles raviront les amateurs de fantastique. Sur bien des points, elles paraissent aujourd'hui complètement démodées. Sur d'autres, elles peuvent encore soulever des interrogations. Comme on le verra à la lecture de l'extrait ci-dessous, les informations fournies par l'auteur, sans être totalement fausses, sont souvent approximatives et relèvent autant du roman que de la science. 

Champion d'athlétisme, plongeur sous-marin, chercheur de trésors, globe-trotter, journaliste, archéologue, producteur à la RTF ("le club de l'insolite"), Robert Charroux a été porté par sa curiosité à explorer les domaines les plus divers de l'histoire et de l'activité des hommes, loin des sentiers battus et de la science orthodoxe. Il a publié de nombreux ouvrages sur les différents sujets qu'il a abordés: "Le livre des secrets trahis", "Le livre des maîtres du monde", "Le livre du mystérieux inconnu", "Le livre des mondes oubliés"...

Robert Charroux fut également le fondateur, en 1948, et le président du Club international des chercheurs de trésors dont le nombre des membres ne devait pas dépasser 29 personnes. 
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Centenaire Robert Charroux 

L'office de Tourisme de Charroux (Sud Vienne, Poitou-Charentes) a célébré, en avril 2009, le Centenaire de la naissance de Robert Charroux. 

Au programme de cette manifestation: Exposition, conférences, projections, animations et publications. 

Pour toute information, contacter par courriel charroux@wanadoo.fr ou par voie postale l'Office de Tourisme de Charroux 2, route de Châtain 86250 CHARROUX 

Office de Tourisme de Charroux: www.charroux.fr  05.49.87.60.12 

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Glozel est authentique 

Glozel est incontestablement authentique, reconnu comme tel par l'immense majorité des préhistoriens du monde entier. 

Glozel est un hameau de quatre maisons dans la commune de Ferrières (Allier), à une vingtaine de kilomètres au sud de Vichy. 

L'affaire débuta le 1er mars 1924, quand le jeune Émile Fradin et son grand-père, Claude, trouvèrent des briques, des tablettes gravées, deux tranchets, deux petites haches et deux galets portant des inscriptions. Trente-trois témoins, dont M. Augustin Bert, instituteur à Ferrières, et l'abbé Naud, curé-doyen de la paroisse, attestèrent l'authenticité de la trouvaille. 

Au cours de l'été (on n'est ni pressé ni curieux dans le milieu préhistorique), la Société d'Émulation (sic) du Bourbonnais se rendit sur place, puis fit parvenir des échantillons au Dr Capitan, aux Beaux-Arts. 

Capitan laissa les échantillons en souffrance, quelque part, durant treize mois, puis, un beau jour, il se rendit à Glozel et déclara au Dr Morlet qui avait pris la direction des fouilles: 

-Vous avez là un gisement merveilleux... Faites-moi un rapport détaillé (1). 

Glozel était, pensait-on, reconnu. 

Le monde étonné allait apercevoir une civilisation inconnue et, bien entendu, tous ceux qui n'avaient pas participé à cette découverte récolteraient les lauriers, recevraient les palmes académiques ou avanceraient dans les honneurs. 

Le Dr Morlet, pionnier de la découverte, ne l'entendit pas ainsi et, avant d'envoyer son rapport, il le publia, le 23 septembre 1925, sous le titre Nouvelle station néolithique. 

Capitan , déçu, furieux, convoqua Morlet à Paris. 

-Vous n'êtes pas connu, votre plaquette ne se vendra pas. Mettez mon nom à la place du nom de Fradin (attesté et publié par le chanoine Cote). 

Le Dr Morlet refusa net. C'en était fait de Glozel: du jour au lendemain, le gisement fut contesté, ridiculisé. 

Bien plus, on attaqua les Fradin en correctionnelle. Motif: Ils faisaient payer une taxe pour la visite de leur musée; fraude et escroquerie (exactement: entreprise pécuniaire pour montrer les produits d'une mystification)! 

Pourtant, en 1926, l'abbé Breuil, après Capitan, avait déclaré: 

-C'est bien du néolithique. Je vous remercie, vous m'avez convaincu. 

Mais après le refus du Dr Morlet d'accrocher le nom de Capitan à la magnifique découverte, on tentait de ruiner les Fradin et leur trouvaille. Dans son courageux livre Glozel, trente ans après, le chanoine Léon Cote affirme que les causes personnelles motivèrent ce retournement, dû en grande partie à l'influence de l'abbé Breuil. 

On connaissait bien dans le monde savant la redoutable trinité Capitan, Breuil, Peyroni (conservateur du musée des Eyzies), qui constituait une firme exclusive en préhistoire. Or, la découverte de Glozel avait pris les trois hommes à l'improviste, en bouleversant leurs thèses, sans leur laisser le temps de concerter leurs réactions. 

Si encore ces trouvailles avaient été faites par un spécialiste patenté, chevronné, portant l'estampille académique, à la bonne heure! Mais l'inventeur était un profane, qui s'affirmait indépendant. Il avait refusé leur patronage, prétendant faire cavalier seul et haussait les épaules quand on lui offrait que son nom figurât modestement derrière leur signature. 

Tous les procédés furent bons: lettres anonymes, faux télégrammes, supercheries. Un jour le Dr Morlet prit miss Garrod, éminence grise de l'abbé Breuil, en flagrant délit de truquage sur le terrain, alors qu'opérait la Commission des fouilles. 

-Mademoiselle, c'est vous qui avez fait ce trou! s'exclama le Dr Morlet qui la surveillait étroitement. 

-Non, non, ce n'est pas vrai! répondit-elle deux fois. 

-Mademoiselle, j'ai des témoins. 

-Eh bien oui, c'est moi!... 

Un photographe put prendre sur place un cliché de la scène. On y voit miss Garrod baissant la tête pendant que Morlet, en présence des témoins Tricot-Royer et Mallat, explique à la commission ce qui vient de se passer (1). 

Bref, pour perdre Glozel et déshonorer de braves gens, tout fut mis en oeuvre avec tant de hargne et de malhonnêteté que le conseil municipal de Ferrières, puis la Ligue des Droits de l'homme, durent intervenir! Par ailleurs, la justice ne suivit pas les officiels: d'abord en correctionnelle, puis en appel et en cassation, elle anéantit tous les chefs d'accusation et donna gain de cause aux Fradin. 

Ce petit paysan de France avait gagné sur les puissants pontifes. Fallait-il qu'il ait raison! 

Quand l'honnête Claude Fradin mourut, en 1951, l'abbé Léon Cote lui dédia cette épitaphe tragiquement humoristique: 
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A la mémoire de Claude Fradin
Paysan de France
Archéologue malgré lui
Combattant de la Guerre des Briques
Et qui mourut
Sans s'être demandé
Si l'Archéologie des Mandarins
Ne serait pas une science où l'on bafouille
Encore plus qu'on ne fouille.
L. C.

Voilà donc Glozel réhabilité, mais encore sous le coup de la calomnie. Pourtant la découverte est prodigieuse (2): une bibliothèque néolithique de plus de 100 tablettes à caractères alphabétiques - le premier alphabet connu - des outils en pierre éclatée, de merveilleux galets gravés, dessinés, des poteries absolument uniques. C'est à Glozel que la science et le monde entier trouvent la filière incontestable reliant notre civilisation à celle de nos lointains aïeux. 

En une époque ancienne de 10000 à 15000 ans environ, le Magdalénien, si l'on en croit les expertises (3), des hommes façonnèrent des idoles et des vases en terre cuite, représentant des êtres insolites. 

Sur des poteries, sur des galets, des bijoux et des tablettes d'argile cuite, ils écrivirent des signes mystérieux dont certains ont l'exacte forme de nos V - W - L - H - T -I - K - O - C - J - X. 

Ces signes ont un net caractère alphabétique et sont disposés par lignes, ce qui prouve indéniablement que les Glozéliens connaissaient l'écriture en plus de la poterie et de la sculpture. 

Cette connaissance d'arts supérieurs suppose a priori des connaissances subalternes: maçonnerie, constructions de maisons, menuiserie, charpente, ferronnerie. 

Oui, bien sûr: la connaissance du fer! 

Évidemment, on ne trouve pas de métal préhistorique, pour la simple raison qu'un instrument en fer ne peut guère se conserver plus de 1000 ans (4), mais un fait demeure avec valeur de certitude: les hommes n'ont pu inventer l'écriture sans connaître auparavant la fusion des métaux. 

Autre constatation: Si on ne trouve pas - et pour cause - des outils en fer dans les ateliers de taille du silex, on ne trouve pas non plus d'outils en silex dans les régions où abonde le fer (Alsace et Lorraine notamment), même à titre d'objets importés. On peut en déduire, que, comme de nos jours, il y a eu contemporanéité du palais et de la masure, du fer et du silex. 

Au Moyen Âge, en France, les couteaux de silex étaient encore utilisés par les paysans pauvres; les Celtes employaient conjointement les outils en fer, en bronze, en or et en silex. 

En 1912, il existait encore des paysans français qui labouraient leurs terres avec des charrues à soc en bois. En 1963, l'âge du silex n'est pas encore révolu, de même qu'il y a 20000 ans l'âge de fer n'était pas généralisé. La coexistence fut donc possible - et probable - aux époques les plus reculées. 

Il ne fait aucun doute que nos aïeux préhistoriques possédaient une culture beaucoup plus avancée qu'on l'imagine; l'utilisation du silex n'était que le lot des classes inférieures. 
 
La science et les techniques de fabrication se transmettaient sans doute entre initiés qui accaparaient le pouvoir. Ce qui était écrit en écriture hiératique sur les briques de Glozel était absolument impénétrable au vulgaire. 

Parallèlement à la civilisation de Glozel, il est certain que des civilisations, plus raffinées encore, existaient en d'autres points du globe, principalement à Tihuanaco en Bolivie. 

Mais les hommes évolués de Tihuanaco et de Glozel se trouvaient impuissants à faire pénétrer leurs connaissances dans la masse humaine, au même titre que nos physiciens et nos biologistes s'ils enseignaient les Zoulous ou les Papous. 

Et d'ailleurs, voulurent-ils révéler leur savoir? 

Apporter la science sans avoir le pouvoir temporel absolu eût été pour les initiés le recommencement du crime ancestral dont ils avaient mission de préserver l'humanité. 

Les connaissances supérieures étaient-elles un legs de civilisation terrestres très anciennes ou avaient-elles une origine extra-terrestre? 

Deux quasi certitudes nous guident: Une civilisation très avancée a précédé notre époque préhistorique; l'aventure cosmique que nous allons vivre a été vécue par d'autres humains. 

Il est absurde, illogique, de raisonner à partir d'ancêtres inférieurs, ridicules, dépourvus d'intelligence et même d'instinct (5). 

La tradition et le bon sens militent en faveur d'ancêtres supérieurs ayant accompli une chaîne complète d'évolution avant de sombrer, par la faute d'un cataclysme atomique que répudie la science classique, mais qu'admettent les textes sacrés et les traditions. 



(1)- Léon Cote, Glozel, trente ans après, Saint-Étienne, 1959. (Retour) 

(2)- Pourquoi veut-on taire que le monde entier accepte "l'authenticité irréfutable" de Glozel et de l'écriture linéaire alphabétique? Outre MM. Salomon Reinach, Dépéret, Morlet, déjà cités, nous produisons les noms de: MM. E. Esperandieu, membre de l'Institut, J. Loth, membre de l'Institut, professeur au Collège de France, Dr Lucien Mayet, professeur d'Anthropologie et de Préhistoire à l'Université de Lyon, Leite de Vasconcellos, Conservateur du musée de Lisbonne, Mendès-Corréa, Doyen de la Faculté des Sciences de Porto, Constantinescu-Iasi, professeur d'Archéologie à la Faculté de Kichinef, V. Madsen, Directeur du Service Géologique du Danemark, Birgen Nerman, professeur à l'Université de Stockholm, etc. qui, tous, affirment "formellement l'authenticité de l'ancienneté préhistorique" de Glozel et la "seule chose surprenante dans cette affaire: l'entêtement des savants français adversaires du Dr Morlet". "Il faut être aveugle ou malhonnête pour nier l'authenticité de Glozel" écrit M. A. Bjorn, Conservateur du Musée de l'Université d'Oslo. 

Il est donc temps que cesse l'odieuse comédie et les manoeuvres criminelles qui firent un tort considérable à la préhistoire en faussant une donnée essentielle du problème. (Retour) 

(3)- Glozel est incontestable, c'est entendu, mais il est possible qu'on le situe trop loin dans le temps. (Retour) 

(4)- On a déterminé l'âge du bronze à 4000 ans et celui du fer à 3000. C'est tout juste le maximum possible de conservation de ces métaux. 

Le physicien autrichien Gurlt aurait découvert en 1886, dans un bloc de charbon datant de l'ère tertiaire, un parallélépipède en acier mesurant 67 mm X 67 mm x 47 mm; à arêtes vives très régulières d'un poids de 185 grammes (Science et Vie n° 516). 

Le parallélépipède serait au Musée de Salzbourg (Autriche). Cette trouvaille signifierait que des Ancêtres, vieux de 10 millions d'années, auraient connu les métaux, l'usinage et en conséquence une haute civilisation. 

M. K. Willvonseder, directeur du Salzbourg Museum, pense qu'il s'agit d'une erreur et déclare l'information dénuée de fondement. 

Il ne nous semble guère possible, d'autre part, que l'acier ait pu subsister durant mille millénaires, aussi donnons-nous cette relation sous toutes réserves. 

Il en est de même pour les clous d'acier à têtes plates découverts par Charles Brewster dans un bloc crayeux de l'ère secondaire. A moins que nos Ancêtres Supérieurs n'aient trouvé le secret pour rendre certains métaux inoxydables, ce qui n'est pas absolument impossible, car les traditions américaines rapportent que, 2000 ans avant J.-C., les Indiens fabriquaient du fer qui ne rouillait jamais. 

Dans la cour du Temple de Delhi aux Indes, la Colonne de Kutub vieille, dit-on, de 4000 ans et faite de pièces de fer soudées ou collées ensemble, bien qu'exposées aux intempéries ne présente aucun signe d'altération ou de rouille. (Retour) 

(5)- Tous les animaux ont une intelligence et un instinct qui, par exemple, leur donnent la science infuse de la construction. Cette science, les moules, les papillons, les fourmis, les chenilles, les oiseaux, l'ont à un degré suprême. La préhistoire classique refuse ces facultés créatrices à l'Homme. (Retour) 


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